Editorial tout frais : Moto GP: Jorge Martin remporte le Grand Prix de Saint-Marin, les Azuréens finissent loin

Auteur de la pole position et vainqueur de la course sprint samedi, Martin (Ducati-Pramac) – imbattable tout au long du week-end- a brillamment résisté aux assauts des autres Ducati – à commencer par celle de Bagnaia.

Parti 3e sur la grille, l’Italien s’est rapidement installé dans la roue de l’Espagnol avant de se faire reprendre par son compatriote – et ami – Marco Bezzecchi (Ducati-VR46), dans le dernier tiers de la course.

Devant eux, Martin s’envolait vers sa deuxième victoire en GP de la saison: « j’ai essayé de rester devant jusqu’au bout, mais quand j’ai vu que l’écart commençait à se creuser, j’ai appuyé comme jamais », a-t-il expliqué.

Comme la veille à l’issue du sprint, le pilote Ducati-Pramac s’est imposé dimanche devant Bezzecchi – encore blessé à la main gauche après sa chute le week-end sur le GP de Catalogne – et Bagnaia.

Au championnat, « Martinator » grappille dimanche encore quelques points à son rival à l’issue d’un week-end parfait. Bagnaia conserve tout de même une avance de 36 unités (283 points contre 247 pour Martin).

Bagnaia prostré et « détruit »

Au guidon d’une livrée inhabituellement jaune – l’autre couleur emblématique de Ducati avec le rouge – le leader au général termine « son » GP dans la douleur, après son effroyable chute le week-end dernier en Catalogne, où il s’était ensuite fait rouler sur les jambes par le Sud-Africain Brad Binder (KTM).

« J’ai été porté par le fait que je voulais faire une belle course pour le public (…) mais ça n’était pas facile », a réagi Bagnaia « chez lui » – et sous les yeux de la légende italienne de la discipline Valentino Rossi.

Resté quelques instants prostré sur sa Ducati à l’arrivée, le champion en titre, qui souffre encore d’un large hématome à la jambe droite, a dû se faire aider pour en descendre.

« On a fait quelque chose d’incroyable, être quasiment prêt pour lutter pour la victoire, ce n’était clairement pas facile », a déclaré le Turinois de 26 ans. « Après 15 tours (sur 27, ndlr) (…), j’étais détruit ».

Sous un soleil de plomb, « Pecco » Bagnaia a encore dû– comme lors du sprint samedi – résister jusqu’au bout au vétéran Daniel Pedrosa.

Pilote de réserve chez KTM, Pedrosa participait ce week-end à son deuxième GP de la saison. En piste, l’Espagnol a notamment bénéficié de la chute de son coéquipier chez KTM Brad Binder, alors 4e après huit tours, pour venir s’installer au pied du podium.

Le pilote de 37 ans est le seul représentant de l’équipe autrichienne à terminer dans le Top 10.

Zarco dans le Top 10 

Derrière les hommes forts du week-end, le sextuple champion du monde de MotoGP Marc Marquez termine 7e.

« C’était la meilleure course de l’année avec Le Mans (où il avait terminé 5e du sprint du GP de France, ndlr), c’est mon meilleur dimanche de la saison et j’ai pris le maximum de ce qui était à prendre », a savouré l’Espagnol, en grande difficulté cette année au guidon d’une Honda peu performante.

Les Français Johann Zarco (Ducati-Pramac) et Fabio Quartararo (Yamaha) finissent respectivement 10e et 13e.

« En partant de la 16e place, je ne pouvais pas m’attendre à un miracle », a concédé Zarco. « Je voyais hier (samedi) que je pouvais rentrer cet après-midi dans le Top 10, donc je suis assez satisfait d’y être parvenu ».

En revanche pour Quartararo, le week-end termine comme il avait commencé: loin derrière la concurrence. Au championnat, le vice-champion du monde en titre n’est que 11e avec près de 200 points de retard sur Bagnaia. Zarco est lui 6e, à 136 points du leader.

Après une journée de tests lundi à Misano – où les pilotes auront un permier aperçu de leur monture 2024, le paddock est attendu le weekend du 24 septembre pour la 13e manche (sur 20) de la saison en Inde, une première pour le championnat de vitesse moto.