Editorial tout frais : Villers-la-Montagne. À la découverte de l’équipementier automobile Faurecia Forvia

L’entreprise Faurecia de Villers-la-Montagne est en pleine expansion. La société, qui appartient au groupe Forvia après le rachat de Hella , a décroché le marché pour équiper les futurs Renault Master qui vont être construits à Batilly, dans l’usine Sovab. Pour ce faire, elle est en pleine période de recrutement, avec l’ambition de presque doubler son personnel d’ici la fin de l’année 2024. Forvia est le 7^e équipementier automobile au monde. Il compte 157 000 employés dans six secteurs d’activité. La fabrication de sièges est la principale d’entre elles avec environ 45 % du chiffre d’affaires. « Chaque division fonctionne comme une PME (petite et moyenne entreprise, NDLR) », note David Martin, directeur du site de Meurthe-et-Moselle Nord. Avec ce nouveau contrat, l’unité locale s’offre une visibilité pour une bonne dizaine d’années.

Limiter les contraintes ergonomiques

Les locaux de Villers-la-Montagne, même s’ils ne sont pas récents, respirent le neuf à l’intérieur. Très loin de l’idée que l’on pourrait se faire d’une usine. Ils sont propres et tout est fait pour limiter au maximum les contraintes ergonomiques et les tâches physiques. Même si les gestes restent répétitifs, le travail convient aussi bien à un homme qu’à une femme. À l’intérieur, des sortes de petits robots transportent les sièges d’un poste de travail à un autre afin que l’opérateur puisse effectuer ses tâches. Et ce en suivant un rail tracé au sol.

L’usine va produire 76 modèles de sièges différents. Cela peut paraître beaucoup. « En fait, cela dépend des sièges ou des banquettes côté passager, des différents textiles utilisés, s’ils sont chauffants ou pas… Pour des berlines, le nombre de modèles peut aller jusqu’à 300 », temporise le directeur. L’une des forces du site est sa réactivité. « Quand le client nous passe une commande, les livraisons commencent deux heures plus tard. Nous devons être réactifs et adapter nos horaires en fonction de Renault », relève David Martin.

Bonnes conditions de travail

La concurrence du Luxembourg frappe-t-elle le recrutement du site ? « Les salaires ne sont pas les mêmes. Mais les conditions de travail non plus. Le Luxembourg est aux 40 heures, ici, nous sommes sur 35. Les conditions et l’ambiance de travail ne sont pas les mêmes. Ici, la sécurité de l’emploi est plus importante. Et puis, l’entreprise propose un treizième mois et, avec les primes, l’équivalent d’un quatorzième mois. De plus, l’intérieur de l’usine est neuf. Cela compte car les personnes y passent une part importante de leur vie », note le directeur. Sans compter que les trajets, effectués en dehors des heures d’affluence sur la route, sont raisonnables en temps.